Il y a des amis que l’on perd de vu sans jamais les oublier de coeur. Jacques et Françoise font partit de ces personages qui méritent quelques chapitres dans nos vies, d’un roman, d’un film d’aventure …
Jacques aux vies multiples fut de toutes les fêtes et expos, photographe atitrés, au regard vif et toujours accéré. Françoise aux combats arrétés et aux yeux pétillants de malice, ponctuant d’un accent du sud controlé quelques critiques acerbes sur l’époque. Passer un aprés midi d’été et de retrouvailles en leur nouvel havre de paix est un voyage. Partager le vin des copains au coeur d’un jardin où s’entrecroisent les hirondelles et des idées est un bonheur authentique… Deux chevaux en retraite nous regardent sans s’inquiéter de nos rires. Jacques plisse les yeux, car pour faire une photo : il faut chercher son histoire et Jacques a toujours su les raconter.. Nous partageons souvent les même colères, généralement tues, de ce que nous préférons une terre hospitalière là oui n’y a que prés-carrés et barbelés. Nous partageons l’exigeance du cadrage et de la perpective. Je ne retournerai peut-être jamais en Alberta, ni au lac de Come, j’oublie la fraicheure du bassin des aigrettes et le Belvédère du Maïdo. J’effacerai la mémore du Bayou Tech, de Lafayette et Galveston, mais je garde comme urgent et précieux l’image de nos amis, heureux de partager un poulet de ferme roti un aprés midi d’été en terres de Picardie. Un seul regrés pourtant, nous n' avons pas eu la chance de faire la conaissance de T rex le chat de la maison, resté caché. Il est visiblement le seul être vivant de cette planête à mener par le bout du nez nos amis irréductibles.