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Des silhouettes
dans l'atelier

À propos de l'auteur.

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le blog note de Laurent Nicolas  site le voleur de silhouettes

Quelques toiles de Laurent Nicolas soulignées d'un court récit. 
Ces paragraphes constituent le journal de bord d'un voleur de silhouette. 

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nuits off laurent nicolas
le voleur de silhouettes laurent nicolas

Retrouvez ici les ouvrages de Laurent Nicolas publiés sous forme de Nouvelles et de courts récits. 
Lisez de larges extraits en téléchargement gratuit.  

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Des silhouettes dans l'art

Créateurs et artistes ont abordés les silhouettes dans leurs oeuvres : visite sous influences de cet univers.

BLOG
  • Laurent Nicolas
  • 3 mai 2021
  • 1 min de lecture


Quel joli silence retrouvé par accident cette nuit de couvre-feu. Mais où étais-tu passé ? Cher silence audacieux et apaisant.   Longtemps, avant l’hiver de ces années confinées tu nous avais abandoné à nos vies tumultueuses. Là-bas, la route s’est éteinte, aucun camion ne la nourri de ronronement incessant, aucun avion ne hante le vent de son bordonnement, aucun train ne rythme le lointain de son chant d’acier.

Te voilà de retour joli silence, tu nous viens tout droit de 16ème ou du 17ème siècle, tu es celui qui a connu nos ancètres. Celui d'avant l'ère des machines.  Seule une cloche d’église lointaine nomme les quarts d’heure. 

Silence,  oh mon silence ! De la cîme des arbres sans vent au cri de la chouette qui chasse, j'aime tout-à-coup ton retour. Aucun vilain cabot de ferme ne vient troubler de ses aboiements ta venue sur la campagne à la tombée de la nuit. Nul être vivant n'ose troubler ton onde enveloppante et déroutante. Cette fois la nuit est affranchie du bruit du monde.


Jamais,  je crois,  je n’ai autant plongé en ton néant, au point de chercher désespérément autre chose que le bourdonnement de mon propre cœur. La chienne ne s’y trompe pas et dresse l’oreille au moindre craquement.


Certains voyageurs comptaient le tumulte de l‘océan et le fracas des vagues sur la coque du navire, d’autres, dont je fis parti, s’émerveillaient des cris de la nuit tropicale ; aujourd'hui il n’en est rien. les aventuriers louerons ton retour sans même s'être rendu compte que tu nous avais quitté. La soirée est comme jamais : totalement recouverte de ce film muet ou défilent les nuages ! Comme il est doux de te retrouver :  gentil ami de calme et de quiétude... Nous restons là, étonnés, et inquiets, espérant que l‘helicoptère du service des urgences de l’hôpital de la cité en contrebas ne vienne, nous survoler dans un hurlement de terreur. 


  • Laurent Nicolas
  • 1 janv. 2021
  • 1 min de lecture



Je n’arrive plus à dessiner : mes silhouettes portent toutes un slip de gueule jetable, c’est une étrange impression, tout se passe comme si un « mange mort » leur aurait volé leur visage, devenues momies de gaze chirugucale, sans emotion déchiffrable. 

Je sors pour respirer mais, sur le faubourg Saint Antoine mes silhouettes hantent les boulevards désertés, terrasses fermées ; elles fuient à la manière d’un chat pressé de rentrer en son panier. La peur de l’extérieur est devenue une impression constante, une compagne qui force leurs pas jusqu’à la porte d’un logis confiné. 

J’aimerai parfois cloper, mettre bas les masques pour partager avec ma voisine de passage clouté, tandis que nous attendons que le feu passe au rouge, cette étrange tolérance : tomber le masque pour allumer une cibiche. Je veux me remettre à fumer… Nous en rions, elle m’en offre une car la contradiction est de taille. « Fumer est dangereux pour la santé » la formule éclaire de fumée son sourir aux yeux verts. Le bonhomme lumineux devient vert lui aussi et nous traversons chacun vers notre ailleurs avec un signe de la main, clope au bec comme le faisaient les saligauds, les noireauds, les gueules noires quand ils sortaient du puits,  les sans-visage noircis de charbon, tous égaux avec une face de suie qui disparait dans la nuit, vers les corons. 



  • Laurent Nicolas
  • 4 oct. 2018
  • 1 min de lecture


Reprendre la route : nous ne savons jamais ce qui va nous arriver,  nous sommes sans cesse sur le fil tenu de notre destin, livré au déséquilibre des choses. J'imagine souvent que nous sommes des personnages d'un roman de gare qu'un voyageur oubliera sur une banquette de moleskine faisant la joie d'un autre passager. A ces écris nomades il faut, à chaque seconde apparaitre comme un univers débordant, être joyeux, être enflammé, être déboussolé d'amour ; oublier la douleur qui fracasse chaque pas et transforme chaque pente en une escalade atmosphérique. Ne garder de toutes ces ascensions que la beauté des sommets. Quelqu'un dont j'aime la plume a écris un jour "Est-ce qu'il reste une part de mystère et d'inconnu dans chaque pas que nous faisons ? " `

« N'ayez jamais peur de la vie, n'ayez jamais peur de l'aventure, faites confiance au hasard, à la chance, à la destinée. Partez, allez conquérir d'autres espaces, d'autres espérances. Le reste vous sera donné de surcroît » - Henry de Monfreid

Ancre 1
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